20/09/2023 Etude

Cofidis, 12e Baromètre du pouvoir d’achat des Français

Une étude CSA pour Cofidis

LES CHIFFRES CLES DU BAROMETRE :

 

  • Le pouvoir d’achat reste la principale préoccupation pour 48% des Français (- 6 pts vs 2022), 
  • 32% des Français estiment que leur pouvoir d’achat va rester stable dans les 12 prochains mois (+11 pts vs 2022), 
  • 76% des Français considèrent que l’inflation est la cause première de la baisse de leur pouvoir d’achat, 
  • Les postes de dépenses désignés comme ayant le plus augmentés sont : l’alimentation (90%) et l’énergie (86%),
  • Ainsi, 62% des Français prévoient de continuer à diminuer leurs dépenses non essentielles (vêtements, loisirs…) ainsi qu’à se restreindre sur les besoins de première nécessité : l’alimentation (29%, +8 pts vs 2022) et l’énergie (27%, +8 pts vs 2022),
  • 64% des Français désignent les grandes entreprises comme des acteurs déterminants pour lutter contre l’inflation, 
  • La part des Français en découvert bancaire au moins une fois par an se stabilise à 37%,
  • Mais il manque 588€ par mois aux Français pour vivre confortablement.
  • Somme qu’ils utiliseraient en priorité pour l’alimentation (64%, +11 pts vs 2022),
  • Seuls 50% des Français prévoient de réaliser leurs projets cette année (-5 pts vs 2022),
  • La part des crédits à la consommation en cours est en baisse (31%, -4 pts vs 2022.

UNE LEGERE ACALMIE EN CE QUI CONCERNE L’INQUIETUDE SUR LE POUVOIR D’ACHAT

 

Bien que le pouvoir d’achat reste la préoccupation numéro 1 des Français, on note une baisse parmi ceux qui en font leur principale inquiétude (6 points de moins par rapport à 2022). Cela s’explique en partie par le fait que d’autres préoccupations rentrent en scène dorénavant, dont l’insécurité (qui a pris 6 points par rapport à l’an dernier). Une petite accalmie donc, mais à interpréter avec précaution. En effet, la situation ne s’est pas inversée pour autant et continue de traverser l’ensemble de la société (c’est-à-dire toutes les catégories socio-professionnelles). Cette année, la préoccupation du pouvoir d’achat se démarque particulièrement chez les jeunes (18-24 ans) qui sont 33% à la mettre au premier plan.

 

Et lorsqu’on leur demande de se projeter dans l’année à venir, plus d’1 français sur 2 (53%) prévoient que son pouvoir d’achat va continuer de diminuer dans les douze prochains mois. Un chiffre prégnant, notamment chez les retraités (60%), même s’il est à noter que la part des Français qui estiment que leur pouvoir d’achat va se stabiliser est en hausse (32% soit +11 points vs 2022).

L’INFLATION, LE SYMBOLE ULTIME DES DIFFICULTES DES FRANCAIS

 

76% des Français déclarent que l’inflation est la principale raison de leur difficulté en matière de pouvoir d’achat. Et près de 2/3 affirment que cela a un impact fort sur leur foyer, d’autant que la flambée des prix a touché dorénavant tous les secteurs de l’économie. Le constat est sans appel, selon les Français, les hausses des prix les plus importantes se sont fait ressentir sur l’alimentation (90%), l’énergie (86%) ainsi que les transports (72%). Des hausses qui ne sont d’ailleurs pas justifiées selon eux et qui génèrent des crispations particulièrement sur les dépenses liées au loyer (85%) et aux télécommunications (88%). Des crispations qui contraignent d’ailleurs 16% des Français, à tirer un peu sur leurs réserves pour s’en sortir.

 

Pour faire face, les Français prévoient de se restreindre encore plus avec une stratégie claire : moins de dépenses non essentielles et faire attention aux prix de tout ce qu’ils achètent. De fait, l’habillement (36%) et les loisirs (35%) font partie des postes de dépenses sur lesquels ils prévoient en premier lieu de faire leurs économies. Et pour cause, 60% des interrogés qui se sont déjà restreints pensent que cela n’est pas encore suffisant. Autre stratégie : consommer mieux et moins pour dépenser moins. En effet, la consommation responsable permettrait de faire des économies pour 75% des interrogés, notamment en faisant des économies d’énergie pour 60% d’entre eux.

 

LES CONSOMMATEURS METTENT LES GRANDES ENTREPRISES EN PREMIERE LIGNE POUR AGIR

 

Le niveau de confiance des Français est très faible en ce qui concerne la situation économique du pays (29%) dans les années à venir et les consommateurs pensent que, dans ce contexte, l’État et les entreprises ont pleinement leur rôle à jouer. Alors que l’État reste l’acteur le plus à même de lutter contre l’inflation selon eux (70%), ils sont dorénavant quasiment tout autant à désigner les grandes entreprises comme des acteurs particulièrement déterminant (64%).

Et, lorsqu’on demande quelles sont les priorités sociétales que les entreprises doivent avoir, la lutte contre l’inflation apparaît en premier lieu, avant le bien-être des salariés ou encore la préservation de l’environnement (deux sujets pourtant majeurs dans notre société actuelle). Par conséquent, les Français attendent des aides concrètes des entreprises pour les aider à faire face à la hausse des prix. Les attentes des français concernent les entreprises étant au cœur des chaînes d’approvisionnement telles que :

  • Les industriels (79%)
  • Les commerçants et distributeurs (68%)

LE DECOUVERT DES FRANCAIS SE STABILISE MAIS L’ESPOIR DE VIVRE PLUS CONFORTABLEMENT S’ELOIGNE

 

Aujourd’hui, 37% des Français affirment être à découvert au moins une fois par an. Bien que le montant moyen du découvert soit en légère baisse (il s’est stabilisé à la baisse, à 361€ en moyenne, après avoir connu une montée forte l’année dernière), nombreux sont les Français (44%) à penser que le recours au découvert sur le compte courant risque de s’intensifier dans les mois à venir. Et pour cause, il manque près de 600 euros (588€) aux Français chaque mois pour ne pas avoir à se soucier de leur budget : une somme record, jamais observée depuis le début du baromètre il y a 12 ans. Un constat inquiétant qui illustre bien la difficulté des Français à faire face au contexte inflationniste actuel.

 

Par ailleurs, s’ils disposaient de cette somme, les consommateurs indiquent très largement (64%) qu’ils l’attribueraient à leurs dépenses alimentaires (score en hausse de 11 points vs 2022). Par ailleurs, les Français sont aussi moins nombreux à prévoir ou continuer à faire des projets (50%) par manque de moyens financiers. Face à cela, lorsqu’ils doivent financer leurs dépenses importantes, les Français prévoient d’avoir recours à plusieurs solutions :

  • 57% puisent dans leur épargne
  • 22% choisissent de souscrire à un crédit conso
  • 22% prévoient de payer en plusieurs fois sans frais

 

Parmi les consommateurs qui se tournent vers les solutions de paiements en plusieurs fois, ils privilégient davantage le « 3 ou 4 fois » (55%), afin de réaliser leurs achats, notamment en ce qui concerne les produits pour leur maison (équipements et électroménager). Des solutions qui semblent redonner un peu de souffle aux porte-monnaie des consommateurs, affirmant à 42% constater une amélioration de leur pouvoir d’achat grâce à ces méthodes de paiement.

Méthodologie de l’enquête :

Échantillon de 1000 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon auto-administré en ligne du 21 au 28 juin 2023, constitué d’après la méthode des quotas sur les critères suivants : sexe, âge, profession, région de résidence et catégorie d’agglomération.