COMMENT LES FRANÇAIS FERONT-ILS LEURS COURSES DEMAIN ? UNE QUESTION À LAQUELLE LES RETAILERS HISTORIQUES S’EFFORCENT DE RÉPONDRE, FAISANT PREUVE D’ANTICIPATION, DE CRÉATIVITÉ ET D’AGILITÉ POUR RESTER DANS LA COURSE ALORS QUE LA CONCURRENCE FAIT RAGE.
Aujourd’hui les acheteurs sont attirés par des moyens d’achat plus technologiques. Selon l’étude sur les perspectives d’achats sur Internet (CSA/FEVAD) une part non négligeable des e-acheteurs semble être séduite par les systèmes d’assistants personnels virtuels comme Google Home, Alexa … : un quart des personnes interrogées (27%) serait intéressé par ces systèmes pour acheter sur Internet. Et 47% ont déjà utilisé la commande vocale pour faire des recherches ou des achats sur internet. Des pratiques qui s’accordent bien avec la volonté des consommateurs de se libérer, en déléguant certaines tâches, de simplifier leur quotidien sans changer leurs habitudes, tout en s’assurant des produits et des services sur-mesure. Les prémices d’une révolution du e-commerce ?
LE A-COMMERCE, LA PROCHAINE GRANDE (R)EVOLUTION DU RETAIL ?
Le A-commerce pourrait être défini par l’ensemble des actes d’achats automatisés. Pour le consommateur, le commerce automatisé, facilité par les développements technologiques (algorithmes, intelligence artificielle, drones, ..) aura un impact profond sur ses comportements d’achats et sur ce qu’il attend des marques. Aujourd’hui les consommateurs veulent gagner du temps et en consacrer davantage pour leurs activités de loisirs par exemple. Leur priorité, réduire le temps consacré aux tâches considérées comme répétitives ou rébarbatives pour se concentrer sur « ce qui compte vraiment ». Le a-commerce est ce qui leur permet d’externaliser, de déléguer, certains actes d’achats courants.
Sur ce sujet, certains acteurs historiques bousculent le marché avec de nouvelles innovations technologiques. À l’avant-plan, le géant des pure-players, Amazon propose de faire les courses à la place du consommateur, avec son outil Dash Button (« bouton connecté ») permettant aux consommateurs de recommander des produits ménagers disponibles sur la plateforme, en temps réel.
Et Amazon Go créé le buzz avec le lancement non moins médiatisé de la première épicerie sans caissier et sans paiement, implantée à Seattle, Etats-Unis. L’enjeu est de taille, supprimer non seulement les files d’attentes, mais toute l’étape du passage en caisse. Le principe est simple : il suffit de signaler sa présence à l’aide d’un appareil mobile pour ensuite prendre sur la tablette la marchandise souhaitée, l’ensemble du panier sera automatiquement facturé sur son compte en banque.
L’AUTOMATISATION : LA PROMESSE D’UNE NOUVELLE EXPÉRIENCE POUR LE CONSOMMATEUR, UN ENJEU BUSINESS POUR LES RETAILERS
Les leaders géants comme Amazon, transforment le marché du retail et imposent de nouveaux standards, obligeant les retailers historiques à créer à minima des expériences similaires voir plus performantes, dans une logique toujours plus servicielle. Les consommateurs sont plus exigeants, moins compréhensifs face aux contraintes des entreprises (horaires d’ouverture, livraison, disponibilité des produits,…), et attendent que celles-ci s’adaptent aux leurs. Les marques qui sortiront gagnantes seront celles qui seront en mesure d’offrir cette liberté-là à leurs clients. Concrètement cela se traduit par l’automatisation de la navigation, de la négociation, de la livraison, et bien plus encore
D’un point de vue business, l’automatisation permet aux retailers de mieux gérer et anticiper certains aspects comme la gestion des stocks, des services clients ou de la prévention des fraudes. Demain, les entrepôts de stockage pourront par exemple s’assurer du choix de l’entrepôt le plus approprié en fonction du lieu de domicile de l’e-acheteur pour une expédition en temps réel, voire anticipée. Concernant la gestion des stocks, demain les demandes de production et commandes de produits pourront être automatisées, en temps réel, à mesure des variations des achats en magasin, sans aucune intervention humaine.
THE NEXT UPLOAD …
Plusieurs acteurs du commerce en ligne ont déjà enclenché la révolution du e-commerce, mais d’autres enseignes deviennent les précurseurs d’une nouvelle expérience d’achat :
Finery London, un e-shop de prêt-à-porter créé en 2014 lance une toute nouvelle application, en Novembre 2017, qui permet de créer sa première garde de robe virtuelle. Elle est synchronisée directement via un compte mail et ajoute automatiquement les derniers achats classés par couleur, modèle et créateurs. De plus, l’application permet de sauvegarder certains articles dans sa garde de robe virtuelle et ainsi être informé via des notifications sur les changements de prix, de soldes, SAV, …
KFC, est novateur sur le terrain du paiement online dans un magasin physique. En Septembre 2017, la chaine de fast-food a tenté une expérience inédite à Hangzhou (Chine) par l’installation du terminal « Smile to Pay » (« sourire pour payer »). Le principe est simple, payer grâce à la reconnaissance faciale. La technologie a été développée par Alibaba via Alipay et s’avère très résistant des tentatives de fraude comme par exemple l’utilisation d’une photo ou d’une vidéo. Le système de paiement utilise des caméras qui calculent la profondeur de champ ainsi que des algorithmes de détection de ressemblance pour s’assurer de l’identité du client. Une sécurité demeure, l’utilisateur devra contrôler son paiement via son smartphone.
Wheelis, la start-up suédoise spécialisée dans l’offre de café nomade a ouvert une boutique sans employés à Shangaï (Chine) en Mars 2017. Le magasin nommé Wheelys247 est un point de vente dit « compact », seulement 46m² de superficie de vente. Il comprend quelques dizaines de références (chocolats, chips, pain, fromages et cigarettes) et quelques collations préparées par des boulangeries locales. Wheelys247 est ouvert 24h/24 et 7jours/7 aux clients. Le principe est simple, le client doit télécharger l’application gratuite sur son mobile pour débloquer la porte d’entrée, une fois à l’intérieur il peut scanner les étiquettes des produits qu’il souhaite acheter et payer avec sa carte de crédit pré-enregistrée sur l’application.
Le A-commerce : http://trendwatching.com/quarterly/2017-11/5-trends-2018/