11/07/2022 Etude

LMDE, 6ème édition de l’Enquête nationale sur la santé des étudiants

Une étude CSA pour LMDE

Basée sur un panel de près de 3 500 étudiants, cette photographie unique de leur état de santé, la première en France depuis la crise sanitaire, permet de mesurer la montée en flèche de leur stress face à des situations, notamment financières, très anxiogènes, des conséquences réelles sur leur santé physique et mentale.

LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS : 70% DES ETUDIANTS SE DECLARENT EN SITUATION DE MAL-ETRE

 

Si 91 % des étudiants interrogés se déclarent en bonne santé et qu’ils sont globalement satisfaits du contenu de leurs études, ces chiffres masquent des réalités contrastées. En effet, s’ils restent confiants quant à leur avenir professionnel, les 2/3 se disent en revanche très pessimistes quant à l’avenir de la société française et des générations futures ; cette proportion atteint même 80 % sur le changement climatique.

 

Au quotidien, les étudiants se soucient de l’impact environnemental dans leurs choix et leurs habitudes (notamment leurs achats et leur alimentation). Mais dans le même temps, l’aspect financier est une préoccupation majeure : pour 86 % d’entre eux, le prix est le principal déclencheur d’un achat.

 

Plus de la moitié des étudiants interrogés ont quitté le domicile familial (56%). Si 41 % ont une activité rémunérée à côté de leurs études, ils restent à 58% dépendants de l’aide financière de leur famille et sont 45 % à déclarer avoir des difficultés financières. Ils sont donc contraints de prioriser leurs dépenses vers les besoins de première nécessité (d’abord le loyer puis l’alimentation). Conséquence directe : ils sont 33 % à avoir renoncé à consulter un médecin dans les 12 derniers mois pour des raisons financières.

 

En conséquence, 76 % des étudiants se déclarent stressés et 34 % disent le vivre en permanence. Quelque 44 % ne sont pas satisfaits de leur sommeil, 66 % pensent que la cause en est le stress. A leurs difficultés financières, s’ajoutent en effet de nombreux facteurs générateurs d’angoisses : exposition à des situations d’insécurité, violences physiques ou verbales, impact de la Covid-19, isolement, crainte d’une dévalorisation du diplôme obtenu en période Covid… Ensemble, ces inquiétudes contribuent à fragiliser la santé mentale des étudiants dans des
proportions très inquiétantes : 70 % font part de leur mal-être. Des situations qui deviennent une urgence vitale : 36 % des étudiants ont des idées suicidaires – en hausse de 6 points par rapport à 2019 et deux fois plus que la population française générale.