Les relations intergénérationnelles en entreprise : la transmission des compétences n’a pas d’âge
90 % des jeunes actifs affirment que les actifs seniors peuvent leur transmettre d’importantes compétences; et près de 70 % des actifs seniors reconnaissent que les plus jeunes générations sont elles aussi clés pour leur transmettre des compétences et de nouvelles habitudes dans le monde professionnel.
LinkedIn, le plus grand réseau professionnel en France et dans le monde publie aujourd’hui les résultats d’une étude menée avec l’Institut CSA sur la diversité intergénérationnelle dans le monde professionnel. Alors que le monde du travail continue d’opérer sa transformation, cette étude révèle que la diversité intergénérationnelle au sein des entreprises représente un des piliers de cette évolution. Menée auprès de plus de 1 000 professionnels français, dont 503 âgés de plus de 50 ans et 506 âgés entre 18 et 30 ans, les résultats démontrent une véritable complémentarité dans les échanges et la transmission des compétences entre ces générations. Elle souligne toutefois des défis latents que les entreprises doivent adresser pour favoriser une collaboration harmonieuse.
“ Cette étude met en lumière à la fois les défis mais surtout les opportunités que présente la diversité intergénérationnelle dans le monde du travail actuel.” analyse Fabienne Arata, Country Manager de LinkedIn France. « Elle souligne l’importance de créer des environnements de travail inclusifs qui valorisent les contributions uniques de chaque génération tout en favorisant l’apprentissage mutuel, la transférabilité des compétences entre générations et la collaboration. Un besoin d’autant plus crucial alors que, selon nos données les compétences requises pour de nombreux emplois devraient évoluer d’au moins 68 % d’ici 2030, en raison notamment du verdissement de notre économie et de l’essor de
l’intelligence artificielle générative.”
UN MONDE DU TRAVAIL EN MUTATION, QUI IMPULSE UNE TRANSFORMATION A DOUBLE SENS
L’étude révèle que 90 % des actifs interrogés (89 % des jeunes et 91 % des seniors) considèrent que chaque génération apporte des compétences et des expériences précieuses pour l’entreprise.
Si cette transférabilité des compétences s’opère encore principalement des seniors vers les juniors – 90 % des jeunes actifs reconnaissant que les seniors peuvent leur transmettre d’importantes compétences – notamment sur des connaissance métiers/techniques complémentaires (40 %), de la rigueur et efficacité (27 %) et un développement de leur soft skills comme la gestion du stress ou la confiance en soi (25 %) -, cette transmission “traditionnelle” semble s’horizontaliser pour devenir davantage “gagnante gagnante”. En effet, près de 70% des actifs seniors reconnaissent que les plus jeunes jouent aussi un rôle clés pour leur transmettre des compétences et de nouvelles habitudes dans le monde professionnel, qui sont – outre les compétences digitales (45 %) – d’envisager un rapport au travail différent (30 %) et d’apporter de l’enthousiasme et du dynamisme (29 %) dans les projets.
Les jeunes actifs et les seniors reconnaissent les nombreux apports et bénéfices des relations intergénérationnelles
1. Elles sont une source d’échanges et de connaissances pour 87 % des actifs interrogés toutes générations confondues ;
2. Elles permettent d’améliorer l’adaptation des salariés pour 83 % des actifs ;
3. Elles créent un esprit collectif pour 80 % des actifs.
LES JEUNES ACTIFS ET LES SENIORS, DEUX GENERATIONS QUI ONT SOIF D’ECHANGE ET DE PARTAGE
Les jeunes actifs ne se contentent pas de recevoir passivement de nouvelles compétences. L’étude de LinkedIn révèle que 90 % des jeunes sont aujourd’hui en demande de transmission et n’hésitent pas à aller chercher activement ce transfert de connaissances lorsqu’il ne leur est pas spontanément offert. Cette proactivité contraste avec les expériences des seniors, qui indiquent pour 35 % s’être construits professionnellement de manière plus autonome, grâce à leurs études ou apprenant souvent « sur le tas ».
Néanmoins, ces deux générations semblent partager les mêmes automatismes professionnels : se référer auprès d’une autre génération pour partager et échanger (93 % pour les jeunes ; 86 % pour les seniors), développer des idées (93 % pour les jeunes ; 89 % pour les seniors) ou encore pour mieux comprendre un sujet/projet (93 % pour les juniors ; 84 % pour les seniors). Enfin, elles se déclarent toutes deux favorables aux formations proposées par les entreprises (87 % pour les jeunes ; 90 % pour les seniors).
L’exemple des compétences vertes, une transmission qui pourrait se faire des plus seniors vers les plus jeunes professionnels seniors
Selon la cartographie numérique des emplois et des compétences de LinkedIn, pas loin de 2 fois plus de membres français de la génération X (13 %) ont actuellement au moins une compétence verte ou occupent un emploi vert que ceux de la génération Z (7,9 %).
DES DEFIS QUI RESTENT TOUTEFOIS A RELEVER PAR LES ENTREPRISES POUR UNE COLLABORATION INTERGENERATIONNELLE OPTIMALE
Derrière ces résultats relativement positifs se cachent toutefois des points de friction générationnels qui continuent d’exister au sein même des entreprises. Preuve en est, plus d’un tiers des répondants (36 %) avouent que travailler avec des personnes d’une autre génération que la sienne peut complexifier la vie de l’entreprise (44 % pour les jeunes ; 29 % pour le seniors), voire même devenir une source de conflit ou de tension (35 % ; 47 % pour les jeunes ; 25 % pour les seniors). En cause ?
Bien souvent des idées reçues et des écarts de perception et de vision d’une génération à l’autre dans le monde professionnel.
En effet, 71 % des jeunes affirment que les autres générations jugent ou disposent d’idées reçues sur leur relation vis-à-vis du travail. Alors qu’ils sont pourtant 37 % à déclarer que le travail détient aujourd’hui une place primordiale dans leur vie, 74 % des seniors jugent les jeunes générations moins soucieuses de leur travail et 72 % d’entre eux estiment qu’elles ne travaillent pas aussi dur qu’auparavant.
Enfin, les nouvelles pratiques et méthodes de travail semblent également opposer ces deux générations. Les jeunes générations semblent effectivement plus favorables que leurs aînés au télétravail à 100 % (58 % vs 33 % pour les Seniors), au flex office (60 % vs 40 % pour les Seniors) ou encore à l’usage de l’intelligence artificielle dans l’univers professionnel (69 % vs 51 % pour les Seniors).
Un constat d’ailleurs partagé par l’ensemble des générations : 90 % estiment que les entreprises devraient faire plus d’effort pour encourager et favoriser le travail intergénérationnel (89 % de la Gen Z et 81% des seniors) car la plupart d’entre eux n’ont jamais eu l’occasion de l’appréhender (47 % de la Gen Z et 36 % des seniors).
5 conseils pour faire de l’environnement de travail un lieu d’échange, propice aux nouvelles idées et à la transmission à travers toutes les générations :
1. Créer des programmes de reverse mentoring pour permettre non seulement aux collaborateurs d’une entreprise d’apprendre les uns des autres, mais aussi de renforcer les
liens entre les générations au sein d’une équipe.
2. Faciliter les opportunités de collaboration entre générations pour encourager l’innovation et la cohésion d’équipe. Faire travailler des collaborateurs issues de différentes générations ensemble sur un projet permet de confronter des points de vue et de l’enrichir avec idées et connaissances de chacun.
3. Encourager les échanges intergénérationnels au travers de temps formels et informels
Organiser des réunions en présentiel facilite les échanges informels entre les générations. Pour rester connectés en travaillant à distance, Il est essentiel d’organiser régulièrement des points de contact virtuels pour partager des mises à jour, discuter des projets et renforcer les relations.
4. Promouvoir la formation et le développement continu, crucial aujourd’hui pour toutes les générations alors que les compétences requises pour de nombreux emplois devraient évoluer d’au moins 68 % d’ici 2030. En proposant des formations adaptées à tous les niveaux d’expérience, des ateliers intergénérationnels, cela permet d’encourager le partage de connaissances entre les générations.
5. Travailler une communication inclusive pour bannir les idées reçues
Les idées reçues d’une génération sur l’autre dans le monde du travail doivent être battues en brèche et adressés au sein de toutes les entreprises – de l’intégration, en passant par la formation des équipes à la diversité intergénérationnelle afin d’établir des valeurs d’inclusivité, et veiller à ce que toutes les voix soient entendues et respectées.
Méthodologie
Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 506 actifs occupés âgés de 18 à 30 ans et de 503 actifs occupés âgés
de 50 ans et plus. Enquête auto-administrée en ligne sur panel du 27 mars au 08 avril 2024. La représentativité
est assurée par la méthode des quotas sur les variables de sexe, d’âge, de CSP et de région d’habitation.
À propos de LinkedIn
LinkedIn connecte les professionnels du monde entier pour les rendre plus productifs et plus performants et
transforme la façon dont les entreprises embauchent, apprennent, commercialisent et vendent. Nous entendons
créer des opportunités économiques pour chaque membre de la population active par le développement continu
de l’Economic Graph, la toute première cartographie numérique de l’économie mondiale. LinkedIn compte 1
milliard de membres, dont 30 millions en France, et dispose de bureaux dans toutes les régions du monde
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