L’ÉTUDE CSA DÉMONTRE UNE FORTE MÉCONNAISSANCE DE LA POPULATION CONCERNANT LES APPORTS ET RÉALITÉS NUTRITIONNELLES DU PAIN. L’OBSERVATOIRE DU PAIN ALERTE SUR LES EFFETS PERVERS DE CETTE PERCEPTION, QUI POURRAIT AMENER LES FRANÇAIS À SUBSTITUER AU PAIN, DES PRODUITS PLUS GRAS ET MOINS RICHES EN NUTRIMENTS UTILES POUR L’ORGANISME.
CONNAISSANCE DES RÉALITÉS NUTRITIONNELLES DU PAIN : DES LACUNES PERSISTANTES ET PRÉJUDICIABLES CHEZ LES FRANÇAIS
Le pain est un aliment à privilégier ! Il est pauvre en matières grasses mais apporte les glucides complexes, protéines végétales et fibres indispensables au fonctionnement de notre organisme. Pourtant, si les Français le consomment, c’est majoritairement pour le plaisir qu’il procure (pour 92% d’entre eux), et moins pour les qualités nutritionnelles qu’on lui attribue (45%). Plus préoccupant, l’étude CSA révèle qu’un tiers des Français (29%) est persuadé que le pain fait grossir. Cet avis est partagé par près de la moitié des 18-24 ans (47%) et 41% des foyers à « hauts revenus ».
À l’heure où 80% des sondés se disent attentifs à leur équilibre alimentaire, la persistance de cette idée reçue explique que 2 Français sur 5 estiment qu’il convient de manger du pain seulement 3 fois par semaine. 1 Français sur 5 estime qu’il faudrait en manger « le moins possible » (35% chez les 18-24 ans). Ces chiffres sont en totale contradiction avec les recommandations des professionnels de santé. Selon le Dr Patrick Serog « la population française est en carence de glucides complexes qui sont pourtant une source d’énergie essentielle pour l’organisme et le cerveau. Les conséquences peuvent être très concrètes en termes de fatigue, sans parler des prises de poids ultérieures car le pain est souvent remplacé par des aliments moins qualitatifs et plus gras« .
DES FRANÇAIS QUI SE PRIVENT D’UN ALLIÉ OBJECTIF DE L’ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE !
L’Observatoire du pain, le pain est encore aujourd’hui victime de représentations erronées. S’il sonne l’alerte, c’est aussi que les effets pervers de ces méconnaissances à l’égard du pain se font particulièrement sentir lors des régimes dont les Français sont de grands adeptes! Sur 44% de Français déclarant avoir déjà suivi un régime, les 2/3 ont réduit les quantités de pain ou arrêté d’en consommer à l’occasion. L’absence de pain provoque alors un sentiment de manque (pour son goût : 34% ou parce qu’il accompagne bien le repas : 36%). Comme l’Observatoire du pain l’avait déjà analysé en 2013 dans une étude, le manque lors des régimes est fréquemment suivi d’effets contre-productifs dont le plus fréquent est la (re)prise de poids !
UN BESOIN DE SENSIBILISATION ET D’INFORMATION DU GRAND PUBLIC
Pour le docteur Sérog, si une sensibilisation du grand public aux apports du pain semble s’imposer, il faudra « commencer par la base, tant les zones d’ombres sont denses. Par exemple, le fait que le pain appartienne à la catégorie des produits céréaliers et féculents n’est pas un acquis pour tous ». De même, ils méconnaissent très largement sa teneur moyenne en vitamines, minéraux ou fibres végétales (33% seulement pensent qu’il contient des fibres). Le plus préoccupant est bien sûr l’opinion des plus jeunes. Pour Patrick Sérog « les jeunes prennent plaisir à manger du pain (90%) mais sont tellement peu conscients de ses vertus que certains s’en privent ! ». 63% des 18-24 ans cherchent des informations nutritionnelles sur internet et les réseaux sociaux, là où il est parfois difficile de démêler le vrai du faux en matière d’alimentation. « Dans ce contexte, un constat s’impose : les messages pédagogiques sur la réalité nutritionnelle du pain doivent être relayés partout où cela est possible, particulièrement par les autorités publiques compétentes » soulignent Dominique Anract et Bernard Valluis, co-Président de l’Observatoire du pain. « Le pain est par excellence l’aliment de l’utile et de l’agréable, tout en faisant partie de notre patrimoine culturel. Sa réhabilitation dans notre quotidien est donc un enjeu de santé et de nutrition, mais également de société ».