LES CADRES AUJOURD’HUI : UN TERME GÉNÉRIQUE QUI MASQUE DES SITUATIONS TRÈS DIVERSES
La motivation au travail est globalement en baisse depuis 2006 passant de 87% à 78%.
Les cadres en poste au sein de la Direction générale sont davantage motivés (96%), les cadres ayant une responsabilité d’encadrement sont également plus motivés que la moyenne (81%). A contrario, les personnes n’ayant pas vraiment choisi leur entreprise sont logiquement moins motivées (40% ne sont pas motivées vs 22% en moyenne).
Une disparité également dans les situations d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle : même si la conciliation semble satisfaisante pour 89% des cadres interrogés. Et des disparités importantes apparaissent notamment entre les femmes et les hommes : un tiers des hommes cadres (33%) arrivent « tout à fait » à concilier vie pro et perso mais seulement à peine un quart des femmes peuvent en dire de même (23%).
Une diversité qui se traduit enfin également dans le rapport aux valeurs dans le monde du travail, avec une courte majorité des cadres qui déclarent que les valeurs véhiculées
par leur entreprise ont constitué un critère important dans leur choix de la rejoindre (53%) et à l’opposé, un tiers pour qui elles ont été un critère secondaire et 15% qui n’ont pas vraiment choisi leur entreprise et donc encore moins ses valeurs.
LES CADRES ET LA RELIGION DANS LE MONDE DU TRAVAIL : UNE RELATION PLUTÔT EFFACÉE
La religion reste un sujet relativement peu abordé dans l’entreprise : moins d’un quart des répondants ont déjà débattu de la place du religieux dans l’entreprise, au sein de
leur équipe ou avec leur direction. Par ailleurs, la religion ne fait pas vraiment débat au sein des entreprises, et on note qu’elle intervient assez peu dans l’exercice du métier : seuls 21% des cadres interrogés ont déjà pris en compte la pratique religieuse des salariés pour prendre des décisions en termes de management (organisation des équipes, exercice du métier…).
Parmi ces 21% de cadres, 12% déclarent que la religion n’intervient que rarement, 7% de temps en temps et 2% régulièrement. Les cadres franciliens (30%), et ceux travaillant dans de très grandes entreprises (plus de 250 salariés : 26%) et qui exercent des fonctions d’encadrement (24%, dont encadrent plus de 50 personnes : 38%) sont les plus représentés.
MAIS LA MORALE ET L’ÉTHIQUE SONT DES SUJETS DÉBATTUS
Les discussions autour de la morale et de l’éthique concernent près des deux-tiers des cadres interrogés (66%). On note que ce sont avant tout les cadres «décideurs» qui ont l’opportunité d’enclencher ce genre de discussions ou de modifier des décisions pour ces raisons morales ou éthiques. Les cadres se déclarant catholiques pratiquants sont également plus nombreux à avoir déjà eu des discussions sur ces sujets (85%).
Du point de vue de l’engagement personnel, les cadres sont davantage intéressés par l’engagement associatif ou caritatif : 74% seraient prêt à participer à un mouvement associatif ou caritatif. Parmi eux, davantage de femmes (81%), des cadres plutôt âgés (55-64 ans : 85%), et motivés par leur travail (77%). Parmi les cadres qui pourraient «certainement» rejoindre un mouvement associatif ou caritatif, soit 30% des cadres, on observe une surreprésentation de personnes se déclarant chrétiennes (37%) et notamment catholiques pratiquantes (44%). Les cadres sont en revanche plus frileux quand il s’agit de
s’engager dans un syndicat, seul un quart pourrait s’y investir : notamment des cadres du secteur public (42%).