PRES DE 25% DES FRANCAIS ONT DEJA CONSOMME DES ALIMENTS A BASE D’INSECTES COMESTIBLES !
L’entomophagie, pratique culinaire ancestrale dans certains pays et pour certaines cultures, semble encore aujourd’hui assez mal perçue dans les pays occidentaux.
La consommation d’insectes est pourtant considérée par certains comme une potentielle alternative aux enjeux nutritionnels, économiques et environnementaux. Mais elle sous-tend aussi de nombreux débats d’un point de vue sanitaire et éthique, et son adoption par les Français suppose de modifier en profondeur leurs comportements alimentaires.
Interrogés par l’institut CSA, les Français dans leur grande majorité semblent pourtant prêts à dépasser leurs préjugés, leurs craintes ou leur dégoût : ils sont en effet 61% de Français âgés de 18 ans et plus, non réfractaires à la consommation d’insectes, qu’ils soient grillés, séchés ou transformés sous forme de farine par exemple.
Parmi eux, 24% déclarent même avoir déjà consommé des aliments à base d’insectes ou des insectes comestibles, et même si la moitié avoue ne pas avoir été convaincue par l’expérience, l’autre moitié est prête à se laisser tenter à nouveau.
Près de 4 Français sur 10 restent ouverts à cette alternative surprenante et innovante : 37% des Français déclarent « n’avoir jamais essayé les aliments à base d’insectes ou les insectes comestibles, mais pourquoi pas ?! ».
Pour les autres, tout aussi nombreux, les barrières sociales, culturelles, sanitaires ou psychologiques restent encore trop fortes et impossibles à franchir aujourd’hui, en tout cas de manière consciente et assumée : pour 39% des Français, les aliments à base d’insectes ou les insectes comestibles « c’est dégoûtant ! », ils n’en consommeront jamais (même si les consommateurs occidentaux ingèrent déjà sans le savoir quelques centaines de grammes d’insectes par an notamment via les colorants alimentaires …).
Sans surprise, cette pratique oppose également les Français en termes de profils :
- Les « non réfractaires » à la consommation d’aliments à base d’insectes ou d’insectes comestibles (61% des Français), c’est-à-dire ceux qui en ont déjà consommé (24%) ou sont prêts à le faire (37%), ont un profil plus aisé (cadres, CSP+, revenus élevés) mais aussi plus jeune (18-34 ans) que la moyenne des Français interrogés.
Ce qui laisse d’intéressantes perspectives pour cette nouvelle filière auprès des jeunes générations, plus sensibles aux préoccupations sociales et environnementales.
A noter que les hommes sont également une cible à plus fort potentiel que les femmes (66% vs. 56% des femmes).
- A l’inverse, les « réfractaires » (39% des Français) sont davantage des femmes (44% vs. 34% des hommes) et ont un profil plus âgé (45% des 50+ et des retraités).
Méthodologie de l’étude : Etude menée par l’Institut CSA et réalisée en ligne, du 18 au 20 janvier 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 1 006 Français âgés de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas.
