19/03/2021 Etude

Etude CSA & Allianz France : êtes-vous un conducteur bien assuré ?

CE QUE LES FRANÇAIS CONNAISSENT DES ASSURANCES QUI LES PROTÈGENT DANS LEURS DÉPLACEMENTS EN VOITURE PERSONNELLE, EN CO-VOITURAGE, À VÉLO, AVEC UN EDPM (ENGIN DE DÉPLACEMENT PERSONNEL MOTORISÉ) OU VIA LES LOCATIONS EN LIBRE-SERVICE

De nombreuses solutions de mobilité se sont développées et de nouveaux risques sont apparus ces dernières années. Être un conducteur bien assuré est indispensable pour éviter toute mauvaise surprise en cas d’accident. Sans la garantie du conducteur, les conséquences des dommages corporels du conducteur ne sont pas indemnisées.

Rappelons-le : le coût total d’un dommage corporel avec une AIPP (Atteinte Permanente à l’Intégrité Physique et Psychique) supérieure à 50% peut dépasser 1 million d’euros. C’est notamment le cas chez les plus jeunes, du fait du coût croissant des préjudices viagers que sont la perte de revenus et le besoin en aide humaine qualifiée. Ceux-ci se reflètent dans le coût des accidents corporels, qui ne cesse d’augmenter : +4% par an en moyenne depuis 2010, voire +8% pour les accidents graves(Sources : FFA & OSNIR). Il est donc important de vérifier les limites de la garantie des dommages corporels du conducteur dans les contrats d’assurance existants.

Pour évaluer cette prise de conscience, CSA a testé pour Allianz France les connaissances des Français sur les obligations d’assurance auprès d’un échantillon représentatif de 3 006 français âgés de 15 à 75 ans interrogés selon la méthode des quotas (sexe, âge, région, profession, taille d’agglomération), via une enquête en ligne menée du 29 octobre au 17 novembre 2020 sur le panel propriétaire CSA.

 

– 2/3 des français ont des connaissances approximatives sur les assurances requises pour chaque type de véhicule et ce qu’elles couvrent,

– La notion de dommages corporels du conducteur n’est pas maitrisée, et nombreux sont ceux qui se croient bien assurés,

– Concernant les bonnes pratiques de sécurité, encore 26% des conducteurs de moto, cyclo, scooter ont déclaré ne pas porter systématiquement leur casque, bien qu’il s’agisse d’une obligation, 69% pour les trottinettes électriques possédées au sein du foyer et 80% pour les gyroroues et hoverboard.

 

A chaque solution de mobilité son assurance : un besoin de pédagogie important !

 

Depuis plusieurs années, avec l’avènement de la mobilité partagée et du développement des EDP – les Engins de Déplacements Personnels, motorisés ou non, de nombreuses alternatives pour se déplacer se développent.

 

Ces nouvelles mobilités s’accompagnent d’une évolution des contrats d’assurances pour sécuriser les déplacements, sans que les français sachent réellement ce que cela implique.

 

L’étude a mis en évidence une connaissance générale plutôt correcte des assurances avec encore de nombreuses imprécisions (63% ont obtenu une note de 3 à 4/6).

 

Si la quasi-totalité des Français connait l’obligation d’assurance pour couvrir les dommages causés à autrui au volant de sa voiture personnelle, ils se posent des questions pour les autres types de véhicules ou pour les nouvelles solutions de mobilité (voitures en libre-service par exemple).

 

Ainsi, 49 % des utilisateurs de trottinettes électriques ne connaissent pas l’obligation de souscrire une assurance spécifique pour les dommages causés à autrui.

 

Ce constat est alarmant, compte tenu de l’essor des ventes d’Engins de Déplacements Personnels Motorisés. En 2019, les ventes de trottinettes électriques ont atteint 478 800 pièces soit +105% par rapport à 2018 (Source : FP2M – Fédération des Professionnels de la Micro-Mobilité).

 

Par ailleurs, 60% ignorent qu’il est inutile de souscrire une assurance responsabilité civile spécifique pour un vélo à assistance électrique, déjà incluse dans l’assurance habitation.

 

Que couvre la garantie du conducteur ?

 

L’étude montre un manque de connaissance autour de la garantie Dommages corporels du conducteur :

 

– 48% des sondés pensent qu’elle est incluse dans l’assurance responsabilité civile de la voiture personnelle,

– et 49% la croient comprise dans l’assurance habitation en cas de conduite d’une trottinette non motorisée.

 

Pourtant, ces deux affirmations sont fausses. Seuls les dommages causés à autrui sont couverts systématiquement, les dommages corporels du conducteur sont à la charge de celui-ci s’il n’a pas souscrit une couverture spécifique. Il est important de vérifier son contrat d’assurance pour éviter toute mauvaise surprise.

 

Quand il s’agit d’une location en libre-service, la couverture dépend de l’opérateur. Cela doit être précisé dans le contrat de location.

 

Les Français ont-ils le sentiment d’être bien assurés en tant que conducteurs… ?

 

Leur sentiment est plutôt mitigé quand il s’agit d’un véhicule loué entre particuliers ou en libre-service. Pour le scooter en libre-service, 22% pensent être assurés pour les dommages corporels du conducteur, alors que 73% pensent ne pas l’être. L’usage des trottinettes du foyer (mécaniques ou électriques) suscite le même sentiment. Concrètement, la proportion de personnes s’estimant mal assurées en tant que conducteur est supérieure à celle s’estimant bien couvertes.

 

Et parfois, même avec une assurance « garantie du conducteur » souscrite pour les véhicules motorisés du foyer (voiture, moto, scooter…), le sentiment d’être bien couvert peut être partagé. Ainsi, alors que 80% des conducteurs de voiture se déclarent couverts par une garantie dommages corporels, seulement 60% s’estiment bien assurés.

 

Les utilisateurs d’EDPM se distinguent par le phénomène inverse : la sensation d’être bien assuré sans assurance spécifique détenue.

 

« Les Français ne se soucient pas assez de connaitre les garanties incluses dans leur contrat d’assurance et s’exposent à des risques élevés, notamment lorsqu’ils utilisent des trottinettes électriques, des vélos ou des VAE. Un travail de pédagogie semble nécessaire pour accompagner le développement des différentes solutions de mobilité et ainsi éviter des situations graves pour les utilisateurs », précise Aurélie Gazut, Directrice d’études chez CSA. 

 

Une garantie indispensable quel que soit le type de véhicule utilisé

 

Nombreux sont les utilisateurs qui ne se sont jamais demandé s’ils étaient bien couverts en tant que conducteurs avant d’utiliser des véhicules en libre-service ou en location entre particuliers. Ainsi, entre 33% et 54% seulement (selon le type de véhicule) se sont déjà renseignés sur leur couverture, principalement auprès de la plateforme de location ou de leur assureur.