Indécis de la dernière heure, revenge traveling chez les jeunes, plébiscite de la destination montagne… Le 3ème Baromètre HERE x CSA livre des conclusions parfois inattendues sur les projets des Français pour la saison estivale 2022.
HERE et l’Institut CSA réalisent une étude baromètre afin de sonder les Français sur leur départ en vacances à la veille de chaque période de vacances scolaires. Ils dévoilent les résultats de la troisième vague alors que démarrent dans quelques jours les vacances d’été.
Cette troisième vague d’étude confirme plusieurs tendances historiques concernant les vacances estivales. Sans surprise, une majorité de Français a décidé de partir en vacances cet été et a privilégié la destination France.
- Interrogés par l’institut CSA du 21 au 23 juin, 55% des Français âgés de 18 ans et plus ont en effet déclaré avoir planifié un séjour d’au moins 3 nuitées, hors de leur domicile, que ce soit dans un hébergement payant ou gratuit, pour des loisirs. Pour mémoire, ils étaient 29% en hiver et 44% au printemps. En termes de profil socio-démographique, ce sont les CSP+ et les 35-49 ans qui partiront le plus en vacances, respectivement pour 73% et 66% d’entre eux.
- Parmi les Français qui ont l’intention de partir, la France, (métropole et DOM-TOM) est toujours plébiscitée à 83%, notamment en métropole avec une domination des régions du Sud pour ces vacances d’été (12% Auvergne-Rhône-Alpes, 11% Nouvelle-Aquitaine et PACA, 10% Occitanie). La Bretagne est également populaire (9%). « La percée de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur le podium témoigne du succès des destinations offrant une reconnexion avec la nature, loin des foules de touristes, déclare Philippine van Tichelen, Directrice générale de HERE. »
Comme pour les précédentes vagues, 23% des Français ont tout de même prévu de partir à l’étranger*. L’Europe reste pour cette période la destination la plus favorisée avec toujours l’Espagne et l’Italie comme destinations favorites (4%), suivies de la Grèce et du Portugal (2%).
« Le baromètre confirme également le phénomène de revenge traveling chez les jeunes entre 18 et 24 ans, privés pendant 2 ans de la possibilité de voyager alors que c’est souvent à cet âge-là qu’on effectue son premier voyage. Presqu’un tiers de cette classe d’âge (31% des 18-24 ans intentionnistes ou hésitants) envisage de partir à l’étranger pour leurs vacances d’été. Les destinations qu’ils convoitent, notamment l’Afrique ou l’Amérique centrale, sont des destinations lointaines, dépaysantes sur le plan géographique et culturel ; elles témoignent de leur quête d’un voyage initiatique et transformatif. »
Cette enquête nous livre aussi des conclusions plus inattendues :
- 17% des Français ne savent pas encore s’ils partent en vacances cet été, à une semaine du début des vacances scolaires. « Cette incertitude peut s’expliquer par l’inquiétude face à l’inflation ainsi que la recrudescence des cas de COVID-19 ces dernières semaines. Ce chiffre confirme par ailleurs la tendance profonde de décider à la dernière minute. »
- L’enquête nous apprend que pour 2 Français sur 3, les habitudes dans l’organisation ou le choix des vacances (exigence de flexibilité, quête de nouveauté, quête de lieux moins fréquentés…) n’a pas changé par rapport à avant %le COVID.
- En revanche, l’inflation se fait déjà sentir puisque 15% des Français ont déclaré avoir particulièrement surveillé leur budget pour cette saison estivale 2022.
- Enfin, « malgré de nombreuses études sur la tendance du tourisme durable et en dépit de l’urgence climatique à faire évoluer l’ensemble de nos modes de consommation, y compris à l’occasion des vacances, on constate un écart flagrant entre les intentions d’une part, et la pratique d’autre part puisque seuls 4% des Français déclarent privilégier des vacances plus vertes qu’avant le COVID. »
Méthodologie de l’étude : menée par l’Institut CSA et réalisée en ligne, du 21 au 23 juin 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 1 010 Français âgés de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas.
* Le total « France + étranger » dépasse les 100% car les répondants avaient la possibilité de prévoir un séjour à la fois en France et à l’étranger.