22/04/2022 Etude

Baromètre HERE & CSA : les vacances de printemps

Une étude CSA & HERE

Près de la moitié des Français (44%) partent pour les vacances de printemps et ce, malgré un contexte d’élections présidentielles et de guerre en Ukraine.

HERE et l’Institut CSA réalisent une étude baromètre afin de sonder les Français sur leur départ en vacances à la veille de chaque période de vacances scolaires. Ils dévoilent les résultats de la deuxième vague alors que démarrent les vacances de printemps.

 

Interrogés par l’institut CSA deux semaines avant le début des vacances d’avril, 44% des Français âgés de +18 ans ont répondu avoir planifié un séjour d’au moins 3 nuitées, hors de leur domicile, que ce soit dans un hébergement payant ou gratuit, pour des loisirs.

 

Ce score est significativement plus élevé que pour les vacances d’hiver (29%) et en phase avec les comportements saisonniers habituels des vacanciers français[1]. La baisse du nombre d’indécis (12% vs 21% pour les vacances d’hiver) est quant à elle plus inattendue dans un contexte géopolitique très instable et en période d’élections présidentielles[2], mais s’explique très certainement par une baisse de l’incertitude liée à la levée des restrictions concernant la COVID-19 : fin du port du masque, du pass sanitaire, des restrictions d’entrée et de sortie du territoire dans un grand nombre de pays.

 

On retrouve une certaine constance dans le profil sociodémographique des Français ayant davantage l’intention de partir, avec une dominante du côté des foyers avec enfant(s) (54%), des 18-24 ans (57%) et des CSP+ (59%).

 

Parmi les Français qui ont l’intention de partir, la France (métropole et DOM-TOM) est toujours plébiscitée à 80% pour les vacances de printemps (vs 88% pour les vacances d’hiver). Les régions françaises de la moitié Sud sont les plus privilégiées pour la période, avec la Provence-Alpes-Côte d’Azur (10%), la Nouvelle-Aquitaine (10%), l’Occitanie (9%) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (9%). La Bretagne est également un des principaux choix (7%).

 

« La tendance du « tourisme près de chez soi » est fortement palpable sur ces vacances de printemps pour toutes les régions de métropole, à l’exception de l’Ile-de-France, déclare Philippine van Tichelen, Directrice générale de HERE. Si l’on étudie les destinations de vacances en fonction du lieu de résidence, on observe qu’une majorité des Français qui partent en France restent en fait dans leur région ou partent dans la région voisine de la leur.  C’est particulièrement saillant pour les régions Bretagne, Hauts-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle Aquitaine et Occitanie. »

 

23% des Français ont néanmoins prévu de partir à l’étranger[1], une part similaire à la précédente vague. L’Europe reste largement favorisée comme destination (16%, vs 11% en février). Comme pour les vacances d’hiver, l’Espagne est le pays qui est le plus choisi (6%) par les Français. Avec la levée des restrictions liées à la COVID-19, l’Italie est revenue dans le peloton de tête pour ces vacances de printemps (3%, vs <1% en hiver). Certaines classes d’âge ont jeté leur dévolu sur d’autres destinations européennes pour ces vacances. C’est le cas du Portugal et de la Croatie pour les 25-34 ans, de l’Allemagne et de la Belgique pour les 35-49 ans ou de la Grèce pour les +65 ans.

 

La guerre en Ukraine a peu impacté les projets de vacances des Français. Seuls 19% disent qu’elle a eu un impact, plutôt sur le budget alloué (9%) que sur les dates ou le choix de la destination (5% dans les deux cas). L’impact s’est davantage fait ressentir auprès des jeunes (33%), qui ont adapté leurs dates de vacances à 22%. L’impact sur le budget alloué a plutôt concerné les 35-49 ans (16%) et les foyers avec enfant(s).

 

« Ces deux populations se recoupent partiellement et sont en fait celles sur qui pèse le plus de contraintes budgétaires. Espérons que la guerre en Ukraine ne durera pas. Ses conséquences indirectes sur le budget des vacances risquent, elles, de perdurer : inflation généralisée, modification des routes aériennes et donc surcoût des billets d’avion, hausse du prix du carburant et donc des trajets en voiture et en avion… On perçoit déjà quels segments de population seront le plus impactés par cette tendance de long terme qui ne fait qu’émerger. Certaines destinations et acteurs touristiques, qui font reposer leur business model en grande partie sur la cible familiale, risquent de devoir continuer à se réinventer, déclare Philippine van Tichelen. »

 

 

[1] Enquête Suivi de la Demande Touristique, INSEE

[2] 1er tour des élections présidentielles le 10 avril – 2ème tour le 24 avril

[1] Le total « France + étranger » dépasse les 100% car les répondants avaient la possibilité de prévoir un séjour à la fois en France et à l’étranger.

HERE & CSA vacances de printemps

Méthodologie : cette étude a été menée par l’Institut CSA et réalisée en ligne, du 29 au 31 mars 2022, auprès d’un échantillon représentatif de 1 003 Français âgés de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas.