23/03/2022 Etude

Baromètre des Zones à Faibles Emissions

Une étude CSA pour l'Association Eco Entretien

CSA a réalisé la première vague du Baromètre des Zones à Faibles Emissions (ZFE) pour l’Association Eco Entretien avec le concours de Franck Cazenave expert en mobilité et auteur du livre « la Robomobile ». Il s’agit de donner la possibilité aux Français de s’exprimer sur un dispositif qui va concerner l’ensemble des régions françaises, et en particulier les possesseurs de véhicules de Crit’Air 2 (Métropole du Grand Paris et Lyon) 3, 4, 5 et non classés qui se verront progressivement interdire l’entrée dans 43 agglomérations d’ici au 31 décembre 2024 par ces ZFE, c’est-à-dire ceux qui possèdent un véhicule directement concerné par les interdictions.

37% DES FRANCAIS SEULEMENT CONNAISSENT LES ZFE

37% des Français seulement connaissent vraiment les ZFE et sont capables d’en donner la bonne définition.

 

Une fois explicitée, 84% pensent en avoir plus ou moins déjà entendu parler, parfois sans en connaitre le nom. Cette méconnaissance s’explique par un manque d’informations mises à disposition, seuls 31% des Français déclarent être suffisamment informés sur les ZFE.

1 AUTOMOBILISTE SUR 2 IMPACTE PAR LES ZFE NE POURRA PAS CHANGER DE VEHICULE

 

C’est une réalité sociale de pouvoir d’achat. Bien que favorables au dispositif des ZFE (54%), 36% des détenteurs de véhicules qui seront exclus des ZFE déclarent qu’ils n’ont pas un euro à consacrer à un nouveau véhicule. C’est-à-dire qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens. Cette incapacité financière augmente avec le Crit’Air du véhicule. Ils sont 38% lorsqu’ils possèdent un véhicule Crit’Air 3 et 42% lorsqu’ils possèdent un véhicule Crit’4 ou 5.

 

27% des détenteurs de véhicules impactés par une ZFE déclarent qu’ils peuvent acheter un véhicule d’occasion Crit’Air 1, essence, d’une valeur de 3.990 euros.

 

37% des détenteurs de véhicules impactés par une ZFE déclarent qu’ils peuvent acheter un véhicule neuf Crit’Air 1, essence, d’au moins 9.990 euros. Parmi eux, 62% déclarent qu’ils achèteraient un véhicule neuf dont le prix serait inférieur à 20.000 euros.

 

Et pourtant, 79% des véhicules impactés par les ZFE se rendent effectivement dans les agglomérations concernées.

 

In fine, 47% des véhicules impactés par les ZFE ne seront pas remplacés, d’abord faute de moyens financiers mais aussi pour d’autres raisons (faible utilisation, véhicules d’appoint etc…). En 2021, plus de 15 millions de véhicules Crit’Air 3, 4, 5, et non classés circulaient en France. Potentiellement, 7 millions de véhicules, soit près de 20% du parc roulant, circuleront encore en 2025.

Méthodologie : Enquête Online menée du 8 au 22 février 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 587 français âgés de 18 ans et plus dont 968 français directement impactés par les ZFE avec au moins un de leurs véhicules.
Méthode des quotas sur des variables de sexe, âge, profession, région et taille d’agglomération d’après les données de recensement INSEE et sur les Crit’Air des véhicules possédés dans le foyer.