01/12/2022 Etude

Baromètre Allianz France – CSA 2022 : Partage de la route, partage de la peur

Une étude CSA réalisée pour Allianz France

La dernière édition du baromètre de la prévention routière Allianz France-CSA s’est intéressée au partage de la route avec des usagers ayant des modes de transports de plus en plus variés. 1 Français sur 2 a une perception négative du partage de la route. Plus de 8 Français sur 10 pensent que la cohabitation entre les automobilistes et les conducteurs d’EDPM (engins de déplacement personnels motorisés)est dangereuse.

UN PARTAGE DE LA ROUTE DIFFICILE ET STRESSANT

 

50% des Français ont une perception négative de la cohabitation entre les usagers de la route due notamment au manque de respect du code de la route et à la dangerosité de certains comportements.

 

Ainsi, pour les automobilistes, les plus grandes sources de stress sont : les EDPM (81%), les conducteurs de deux-roues motorisés (67%), les cyclistes (65%), ainsi que les piétons (52%).

PARTAGE DE LA ROUTE, PARTAGE DE LA PEUR 

 

Plus de 8 Français sur 10 estiment que la cohabitation entre les automobilistes et les conducteurs d’EDPM est dangereuse. Ils sont 7 sur 10 à partager le même sentiment concernant la cohabitation entre automobilistes et cyclistes.

 

La première raison invoquée est l’inattention des automobilistes. Plus généralement la voiture est l’objet de la plupart des craintes comme par exemple lors des dépassements jugés dangereux, les changements de direction soudains, la vitesse ou encore le manque de visibilité avec les angles-morts.

 

Un manque de confiance partagé par les piétons qui se sentent en danger avec la circulation illégale des cyclistes, des motards et des conducteurs d’EDPM sur les trottoirs (55%).

DES INCIVILITES RECONNUES PAR LES CONDUCTEURS EUX-MEMES

 

De nombreuses incivilités sont dénoncées, allant de l’oubli du clignotant, de l’inattention au non-respect du code de la route. Ainsi, 75% des Français pensent que les conducteurs d’EDPM font preuve d’incivilité. De la même manière, ils sont 67% à considérer que les conducteurs de cyclomoteurs ne sont pas exemplaires. Et 55% pensent que les cyclistes commettent également des incivilités.

 

Finalement personne n’est épargné exceptée la catégorie des motards perçue comme la plus vertueuse (39%). Les conducteurs eux-mêmes reconnaissent des incivilités régulières. 64% des conducteurs d’EDPM estiment que les utilisateurs d’EDPM ne font pas preuve de civilité. Ce taux s’élève à 52% lorsqu’il s’agit des incivilités des cyclistes vues par les cyclistes eux-mêmes.

COMMENT ENVISAGER L’AVENIR DU PARTAGE DE LA ROUTE ?

 

En raison de la multiplication des modes de déplacement, avec des usagers qui sont alternativement conducteurs de 3 types de véhicule en moyenne (voiture, vélo/VAE, EDPM), les Français pensent que sécuriser efficacement le partage de la route passera avant tout par un partage de l’espace : à chaque mobilité sa place :

 

  • 90% des Français souhaitent une augmentation du nombre de pistes cyclables
  • 89% proposent une meilleure identification de l’espace des usagers aux intersections
  • 77% une augmentation du nombre de zones piétonnes.

 

Une révision du code de la route parait nécessaire puisque 57% des Français ont eu une note insuffisante à un quiz portant sur les règles régissant le partage de la route.

 

Et il convient de rappeler que l’usage des Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM, tels que la trottinette électrique, les gyroroues, les hoverboards…) nécessite de souscrire une Assurance Responsabilité Civile et qu’à défaut, l’usager encoure une amende de 3 750 euros ! Si un propriétaire d’EDPM provoque un accident, en cas de défaut d’assurance, le Fonds de Garantie des Victimes indemnisera la victime, mais se retournera ensuite contre le propriétaire d’EDPM pour demander le remboursement des sommes versées.

 

 

 

 

Consulter ici le rapport de l’étude 

 

 

Méthodologie : Une étude CSA réalisée On-line du 28 mars au 11 avril 2022 sur le panel CSA auprès d’un échantillon de 3 002 individus représentatifs de la population française de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, région, profession, taille d’agglomération)