À L’OCCASION DE L’ORGANISATION D’UNE GRANDE JOURNÉE PORTANT SUR LES « VULNÉRABILITÉS ET LE PARCOURS DE VIE EN FRANCE », LA FONDATION SANOFI ESPOIR A MISSIONNÉ CSA RESEARCH POUR LANCER UN OBSERVATOIRE DES VULNÉRABILITÉS EN FRANCE, QUI DRESSE POUR LA PREMIÈRE FOIS L’ÉTAT DE L’OPINION DES FRANÇAIS ET LEURS REPRÉSENTATIONS AUTOUR DE CETTE PROBLÉMATIQUE
LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS
– ¼ des Français se sent vulnérable, un sentiment lié à l’âge et au genre
– Près de 2/3 des Français estiment qu’il y a une augmentation des personnes vulnérables depuis les dix dernières années
– 96% des Français souhaitent que la protection des personnes vulnérables soit une cause importante pour le gouvernement
LA VULNÉRABILITÉ UNE PROBLÉMATIQUE QUI SERAIT LIÉE À L’ÂGE ET AU GENRE, CORRÉLÉE À LA PERCEPTION DE LA DÉPENDANCE
En 2018, 24% des Français interrogés se définissent comme vulnérables. Les résultats de l’étude permettent de dessiner les contours d’une France des vulnérabilités qui touche avant tout les femmes (29% se déclarent vulnérables contre 19% des hommes) et les jeunes (38% des 18-24 ans se déclarent vulnérables contre 22% des personnes âgées de 65 ans et plus).
En parallèle, 37% des Français considèrent que la fin de vie est le moment où la vulnérabilité est la plus grande, loin devant l’adolescence (18%) et l’enfance (11%) qui restent des moments de fragilité.
D’après les résultats de l’étude, il semblerait que les Français associent les vulnérabilités à la dépendance et citent essentiellement la pauvreté (20%), l’âge (14%), la maladie (14%), le handicap (13%) et l’isolement (12%) comme principales composantes des vulnérabilités.
On observe donc une inquiétude forte des Français concernant la vulnérabilité des personnes âgées, mais ce sentiment n’est pas partagé par les principaux intéressés.
En effet, les personnes âgées de 65 ans et plus se sentent en fait moins vulnérables que la moyenne des Français (22% vs 24%).
A contrario, si les jeunes sont considérés comme une population « plutôt » vulnérable par les Français (8e groupe social le plus vulnérable), le sentiment de vulnérabilité qui émane de cette population est beaucoup plus intense. Ainsi, 38% des jeunes âgés de 18 à 24 ans se définissent comme vulnérables contre 24% en moyenne chez les Français.
Julie Gaillot, co-directrice du Pôle Society : « La notion de vulnérabilité semble être étroitement liée dans l’esprit des Français à celle de dépendance, à laquelle ils associent les personnes âgées. Dans les faits, c’est bien l’âge qui joue sur ce sentiment de vulnérabilité, mais avec un effet inverse : les jeunes sont davantage touchés que les personnes âgées car ils se sentent menacés par une précarisation accrue. »
LES FRANÇAIS PESSIMISTES ET PRÉOCCUPÉS PAR LES SITUATIONS DE VULNÉRABILITÉS, EN APPELLENT AUX POUVOIRS PUBLICS
Près des deux tiers des Français (65%) estiment ainsi qu’il y a davantage de personnes vulnérables en France par rapport à il y a 10 ans, un sentiment particulièrement fort auprès des 50 ans et plus (72%) et des personnes se disant à gauche politiquement (71%). Pour l’avenir, les Français ne sont guère plus optimistes : 59% estiment qu’il y aura davantage de personnes vulnérables dans 10 ans en France.
Aujourd’hui, 96% des Français souhaitent que la protection des personnes vulnérables soit une cause importante pour le gouvernement dont 45% souhaitent que cela soit une priorité d’action.
Si les pouvoirs publics doivent se saisir pleinement de la question des vulnérabilités, les Français sont prêts à prendre leurs responsabilités au niveau individuel : plus d’un tiers des personnes interrogées considèrent que l’acteur le plus efficace pour protéger les personnes vulnérables c’est « chacun d’entre nous ». La sphère publique au sens large arrive en seconde position : l’Etat (23%), les associations (16%), les acteurs sociaux (12%) et les maires et les élus locaux (5%).
FOCUS : LES MINEURS NON ACCOMPAGNÉS : UN ENJEU PRIORITAIRE POUR LES FRANÇAIS